Introduction
La Guyane (ou Guyane française) est une région et un département d'outre-mer (DOM) français d'Amérique du Sud. Son code Insee est le 973. Avec une superficie de 83 846 km2, la Guyane est le plus grand département français. C'est également le plus boisé, 96 % du territoire étant couvert d'une forêt équatoriale qui reste parmi les plus riches et les moins écologiquement fragmentées du monde.
La Guyane fait partie des sept régions ultrapériphériques (RUP) de l'UE. C'est en outre l'un des seuls territoires de l'UE en Amérique du Sud avec les Antilles Néerlandaises.
Histoire
La côte de Guyane fut reconnue par Christophe Colomb en 1498. En 1503 commencent les premières implantations françaises dans la zone de Cayenne. En 1604, la colonie de Guyane prend le nom de France équinoxiale. La Guyane restera alors une colonie française jusqu'au 19 mars 1946, où elle obtient le statut de département d'outre-mer.
Elle reste célèbre pour le bagne de Cayenne qui fit sa réputation car seul 3 % des prisonniers y ont survécu[réf. souhaitée]. La France attendait des détenus qu'ils fussent aussi des colons. Mais ce fut un échec. La fermeture du bagne a été obtenue, après la seconde guerre mondiale, suite à la publication de 27 articles d'Albert Londres et sous l'impulsion de Gaston Monnerville. C'est en 1938 que le dernier convoi de bagnards a fait route vers la Guyane mais ce n'est qu'en 1945 que l'Assemblée constituante décida de rapatrier les survivants qui le souhaitaient (très peu sont restés). L'opération prit huit ans.
Découpage administratif
La Guyane est à la fois une région administrative et un département français d'outre-mer (DOM) dont la préfecture est Cayenne. Elle constitue avec la Guadeloupe et la Martinique, situées dans les Antilles, les départements français d'Amérique (DFA).
Au niveau régional, la Guyane élit un conseil régional.
Au niveau départemental, la Guyane est découpée en 19 cantons qui élisent chacun un conseiller général pour former le Conseil général de la Guyane.
Il est prévu, suite à l'approbation par les Guyanais au cours d'un référendum tenu le 24 janvier 2010, de fusionner le conseil régional et le conseil général en une assemblée unique ou « collectivité unique ».
Au niveau communal, il existe 22 communes dirigées par des maires. Certaines de ces communes, comme Maripasoula et Camopi, ont des superficies supérieures aux départements métropolitains. De plus, certaines communes sont subdivisées en villages supervisés par des capitaines.
Par ailleurs, la Guyane est représentée au niveau national par 2 députés (voir les circonscriptions de la Guyane) et 2 sénateurs.
Elle est aussi l'une des neuf régions ultrapériphériques de l'UE.
Politique
Trois tendances politiques se partagent la vie politique guyanaise. Les deux principales forces politiques restent, à l'instar du reste de la France, la droite loyaliste, représentée par l'UMP et la gauche loyaliste, représentée par le parti socialiste guyanais (PSG), le Walwari (PRG), les forces démocratiques de Guyane (FDG), le parti socialiste (PS) et les Verts.
Enfin, la troisième tendance politique, très minoritaire, est l'extrême-gauche indépendantiste, représentée par le mouvement de décolonisation et d'émancipation MDES.
Le 22 janvier 2010, au lendemain de la défaite des partis indépendantistes lors de la consultation populaire du 10 janvier 2010 sur l'autonomie de la Guyane, les élus présents en assemblée au conseil général de Guyane votent à l'unanimité pour la reconnaissance du drapeau de la Guyane. Ce drapeau est l'emblème du syndicat indépendantiste UTG (Union des Travailleurs Guyanais) depuis 1967 et du parti politique MDES, au pouvoir au conseil général. La connotation politique ainsi que le choix des couleurs panafricaines et de l'étoile rouge symbolisant l'orientation socialiste du département suscitent une vive polémique.